jeudi 22 juillet 2010

Exercice d'écriture : 15 minutes avec Rendu Braque

Combien de mots puis-je écrire dans 15 minutes ? On verra.

Cette semaine j'ai commencé des billets que je n'ai pas pu terminer. Chaque fois je commence, je me perds dans l’enchevêtrement de mes pensées. Si je me perdais ainsi, pourriez-vous imaginer le choc des lecteurs qui essaient de me lire ? Quand même, serait-il vraiment impensable de me dire d'être un peu perdu dans tout cet amas de mots ? J'imagine que l'on veut être avec une grande conviction d'accord ou pas d'accord. Serait-il d'autant plus impensable de dire que l'on s'ennuie en lisant mes paroles ?

Hier soir, j'ai vu le film la journée de la jupe. Contre mon gré, j'étais tout à fait d'accord avec le film propagandiste. C'était de la propagande pure et dure. Le film se voulait la dernière voix de la raison dans un monde sans boussole, et je l'ai écoutée. Je l'ai absorbée. Je me suis énervé. J'ai rêvé. Et dès le début, je savais que le film voulait me tirer par les oreilles en hurlant les principes oubliés de la république française. Serait-il tellement impensable d'être tellement ambivalent ?

Ça y était. 15 minutes. A bientôt, à peu près.

4 commentaires:

Delphine a dit…

Bonjour Go, que de littérature pendant mes vacances! J'ai du retard à rattraper... Tiens, j'ai lu assez rapidement le dernier billet (sourire). On ne s'ennuie pas en te lisant, on est parti dans les méandres de tes pensées et de tes mots, on sourit, on rêve et on s'indigne avec toi, mais, mais, il faut prendre sa tasse de café et n'avoir rien d'autre à faire, pas d'enfants qui dérangent, de téléphone qui sonne ou de plats sur le feu...

Ren a dit…

Merci de ta visite Delphine ! Alors, bonne continuation aux vacances. Ce qui me fait penser, serait-il que j'aie besoin de peu de repos aussi ?

Colo a dit…

"La dernière voix de la raison", "Bon Jésus" comme disent les majorquins, si Kant lisait ça....
Mais vous avez raison de vous énerver, les principes, ça ne se hurle pas!
Bonne journée.

Ren a dit…

Bonjour Colo, chez les anglais on dit "Good Lord!"

Comment est-ce que nous sommes arrivés à une telle situation qu'il faut forcer ces principes de jaillir ainsi de la bouche du personnage d'Isabelle Adjani ? Malheureusement, nous vivons aussi une époque où la raison est vouée à l'oubli et la déraison, les équivoques, les raccourcis ont la vent en poupe. Je n'ai eu que 15 minutes pour m'exprimer là-dessus.

Le film m'a tiraillé entre les deux contraires--ce que l'on ne doit pas faire avec la raison et le dominion de la déraison. Si cela est clair peut-être comprendriez-vous pourquoi j'ai choisi le nom de mon blogue : rendu braque, autrement dit, s'il faut choisir la déraison, ce serait ma version.

Merci de votre visite et de m'avoir fait y réfléchir davantage.