dimanche 6 juin 2010

Chien ou chat ?

J'ai commencé à répondre aux commentaires dans mon billet précédent, mais j'ai vite découvert que j'avais plus à dire.

Tara Parker-Pope dit que les animaux nous engagent dans un processus d'amour inconditionnel. Ils nous le donnent, et nous aussi, nous leur le rendons quand nous oublions qu'ils viennent de vomir sur les tapis ou pisser sur les meubles. Chaque jour on répète le processus et par miracle cela plaît à tout le monde.

Dans ce processus décrit par Mme Parker-Pope, il n'y a pas de rêve. C'est très au présent et très intime... on dirait en anglais "here and now".

Oh, je viens de lire qu'Elisabeth Badinter est récemment entrée dans ce débat. Elle a accusé les féministes vertes et naturalistes d'une conspiration qui visait à réinstaurer la domination masculine. Selon elle, ces féministes tenaient aux idéaux irréalistes. Mais bon, parfois je l'admire. Elle a du courage. Tout le monde doit trouver son chemin.

S'il y a une ironie dans la conclusion de mon billet précédent, c'est que dans une seule semaine on peut trouver cinq ou six articles sur le divorce et le mariage. Les articles de Deirdre Bair et Tara Parker-Pope étaient les plus lus des lecteurs de New York Times et ils étaient en effet complètement contradictoires. Mme Bair disait "Allez-y, le divorce est une nouvelle chance" tandis que Mme Parker-Pope nous a offert un conseil pour réconcilier.

L'avenir ? On verra. En attendant, j'ai deux constats.

D'abord, que les deux articles étaient les plus lus m'indique que les esprits des lecteurs ont bifurqués entre les deux modèles. Je n'ai pas inclus les articles qui ont pleuré du divorce des Gore, parce que cela ne m'intéresse pas. En revanche, les deux femmes représentent un dialogue de sourds que nous entretenons sur ce sujet. À mon avis, Tara Parker-Pope est beaucoup plus subtile et habile.

Second, je suis type chat. En fait, chez nous, Chouchou est plutôt étonnée comment je sais me faire adorer aux chats. Lot mot clé chez eux est l'intra-indépendance. Cette relation implique un mélange de leur nature sauvage et de l'ambiguïté de la nôtre. Un mélange de leur instantanéité et de nos conflits quotidiens. Ils sont au poil touffu. Nous sommes sans poils. Ils sont indépendants, mais ils se lient forts à nous. Je comprends cela et du coup c'est pourquoi j'ai le sobriquet dans ma maison "Docteur Amour de chat".

Bon... je suis absolument ridicule maintenant. Mais je reviens juste un instant sur le sujet. L'intra-indépendance nous encourage de se lier à notre passé, à notre côté sauvage, à notre présent et à notre côté policé. L'indépendance tue le mariage et promets le divorce. Le narcissisme et les rêves excluent le vivre-ensemble au présent et avec les autres.

Par conséquent, à mon avis, l'intra-indépendance me semble le plus grand défi de nos vies dans lequel l'avenir serait juste une décision entre chiens et chats.

Et Chouchou veut un chien. Berk !

3 commentaires:

a a dit…

(un chien habite chez toi... alors que tu habites chez ton chat... à toi de voir !)
;o)

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Selon moi, c'est un privilège d'habiter chez nos animaux, qu'il s'agisse de chats ou de chiens...

Et quand on oublie qu'ils vomissent sur la moquette ou pissent sur les meubles, ils oublient également tout ce qu'on leur fait subir en passant par les fêtes où il y a TOUJOURS quelqu'un qui s'enivre, les injures qu'on se jette par la tête quand on se chicane et les pleurs qui découlent parfois de nos "conflits quotidiens" (sic). Et donc, vive le "here and now"!

En passant, la séparation des Gore n'intéresse personne...

Bonne semaine, Ren Du Braque (a.k.a Doctor Love-Cat) ! ;)

Ren a dit…

Merci Kabotine et Rosie ! Tes animaux permettent les fêtes ? Ce n'est pas possible chez nous ! ;-) Oui, il est certain que nos animaux ont beaucoup de choses à supporter à cause de notre train de vie. J'imagine que tes animaux t'apprécient comment tu les apprécies Rosie.

Bonne semaine !