mardi 16 mars 2010

Le caillou qui fait des vaguelettes à la surface de l'eau

Si on jette un caillou dans l'eau, des vaguelettes arrivent à la surface de l'eau. Et si on jetait un caillou virtuel dans la Toile ? On ne sait jamais ce qui irait arriver.

Dès que j'ai mis à jour mon profil sur http://www.conversationexchange.com, je reçois au hasard des courriels de l'autre bout de l'Atlantique. Lundi soir, j'étais en ligne avec l'un des nouveux correspondants sur Skype, (je suis rarement en ligne sur Skype pendant la semaine), et l'un de mes correspondants réguliers m'a aperçu. Il m'a dit bonsoir et demandé si je voulais lui parler. J'ai dû lui dire non. J'étais en train de parler avec quelqu'un d'autre. J'étais surpris en pleine infidelité comme il l'a dit, déçu.

Aujourd'hui, je me suis levé et ai allumé l'ordinateur. Encore un courriel d'une nouvelle correspondante dont le premier courriel j'ai reçu hier. Réussite ! Elle voulait continuer à échanger des courriels. Son premier coup n'était pas juste une curiosité banale.

Et mon blog ? J'étais très surpris et flatté de recevoir des commentaires ! Deux fois de suite et j'en étais absolument gâté ! Mais aujourd'hui, est-ce qu'il y a un commentaire ? Non ? Rien. Alors, peut-être demain ? Ou peut-être demain faudra-t-il que je revienne sur terre. Un seul caillou virtuel n'amasse pas de vaguelettes.

Et dans le monde réel ? N'est-il pas très difficile de recolter les vaguelettes ? Je suis sorti de mon bureau en chemin au refroidisseur d'eau, l'endroit idéal d'antan de causer et renouer le contact amicale avec ses collègues. Derrière moi était une femme qui avait la même destination. Quand elle m'a joint autour de la source de l'eau et de la conversation, je lui ai dit « Je suis d'abord arrivé à la ligne d'arrivée ! » Elle m'a souri et puis n'a rien dit. Pendant que je versais de l'eau dans ma verre, qui coulait très, très lentement, je me disais plus d'une fois, « Ce n'était pas correct. Tu dois te taire plus souvent. Ce caillou que tu jette, c'est comme une pierre autour de ton cou. »

Dimanche, dans le New York Times on a annoncé la mort de la courtoisie. Personne ne repond plus aux invitations qui contiennent la formule "R.S.V.P." Ce qui m'a surpris était le surpris de M. Cooper. Il est évident depuis quelques décennies que les gens n'aiment plus donner leur mot d'honeur d'assister à une réunion. Si quelque chose arrive de plus intéressant, houp ! Oh, mon chien a mangé le prétexte que je voulais te donner pendant que tous les pneus de ma voiture explosé. Bien qu'il ne soit plus dans le coup, M. Cooper connaissait bien la courtoisie. Il a dit que "R.S.V.P" était une phrase qui dissimulait avec grâce la solicitation dans linvitation, mais la phrase ne marche plus. Il faut la réinventer. Il propose "R.V.O.M." C'est-à-dire "Répondez vite ou mourir."

Dans le monde sensible, j'imagine que la phrase "R.S.V.P" est comme un très petit caillou qui fait de jolies vaguelettes infiniment répandues sur la surface de l'eau. "R.V.O.M" est comme un gigantesque rocher jeté dans une flaque.

Bonne chance.

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